Thèse soutenue par Madame IRIE Lou: "L'instruction en matière civile", dirigée par Monsieur Lionel MINIATO
le 8 décembre 2021
à 14h00
Arsenal
Salle des thèses

L'École doctorale a le plaisir de vous annoncer que Mme IRIE Lou a soutenu publiquement ses travaux de thèse intitulés "L'instruction en matière civile", dirigés par Monsieur Lionel MINIATO de l'IDP.
Résumé :
 
Étape centrale du procès au cours de laquelle l’affaire est mise en état d’être jugée, l’instruction en matière civile est d’une actualité sans cesse renouvelée. Elle est à la fois un outil de régulation des flux judiciaires et un instrument de qualité de la procédure, notamment lorsqu'elle se déroule sous l'égide d'un juge. À l’origine fondée sur un modèle strictement accusatoire, cette étape procédurale a connu d’importantes évolutions intégrant des règles de nature inquisitoires, si bien qu’on peut valablement soutenir qu’elle est mixte. Plus précisément, elle est principalement accusatoire et minoritairement inquisitoire. L’instruction en matière civile est inquisitoire en la forme dans la mesure où, le juge dédié a une maîtrise du déroulement de cette étape procédurale. L’on constate en effet que les parties n'ont plus véritablement la maîtrise de la conduite de l’instruction. Elles restent cependant maîtresses de la substance du procès, même si le juge dispose de pouvoirs lui permettant de participer activement à la manifestation de la vérité. Par conséquent, sur le fond, l’instruction en matière civile est de nature mixte. C’est un véritable principe de coopération entre ces acteurs du procès gouverne l’instruction du litige. Par ailleurs, le développement des écritures devant les juridictions d’exception incite à privilégier un droit commun de l'instruction ayant pour socle l’écriture. Aussi, l’instruction du procès civil semble-t-elle avoir acquis ses lettres de noblesse. Toutefois, cette autonomie n'est pas pleinement achevée. La scission des fonctions d'instruction et de jugement, par la création de pôles juridictionnels spécialisés dans la mise en état, parachèverait l’autonomie entamée de la phase d'instruction du procès. Ainsi, la justice civile gagnerait davantage en qualité et en efficacité. Ce dispositif semble cependant périlleux à mettre en œuvre en l’état actuel, à moins que les moyens ainsi que les effectifs des juridictions ne soient renforcés.

Mots-Clés :
Instruction, Procédure civile, Mise en état


Composition du jury :

M. Lionel MINIATO

 

Institut National Universitaire Champollion

 

Directeur de thèse

Mme Aurélie BERGEAUD-WETTERWALD

 

Université de Bordeaux

 

Rapporteur

M. Nicolas CAYROL

 

Université de Tours

 

Rapporteur

Mme Soraya AMRANI-MEKKI

 

Université Paris Nanterre

 

Examinateur

M. Marc NICOD

 

Université Toulouse 1 capitole

 

Examinateur




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