Jean-Stéphane Viallefont soutiendra sa thèse "Terrorisme, islamisme et sacrifice. La mort en transfiguration" dirigée par Wanda Capeller-Arnaud (GRSG)
le 10 décembre 2015
à 13h30
Anciennes Facultés
Salle Maurice Hauriou
Intitulé de la thèse : Terrorisme, islamisme et sacrifice. La mort en transfiguration.
Jean-Stéphane Viallefont soutiendra publiquement ses travaux de thèse intitulé "Terrorisme, islamisme et sacrifice. La mort en transfiguration".
Le terrorisme a changé de paradigmes. Phénomène complexe, il se définit désormais dans le cadre de la transnationalisation du crime, une forme de violence métapolitique. La mondialisation des échanges, matériels et virtuels, ouvre de nouvelles perspectives de terrorisation. Avec les nouvelles technologies, les agents de la terreur jouent des frustrations sociales et identitaires pour contester la hiérarchie mondiale. Une guerre sournoise, aux contours flous et faite des ambitions démesurées, s'est développée entre les organisations terroristes et l'Occident. Paradoxalement, à l'heure de la technologie toute puissante, cette guerre redonne à l'humain toute sa centralité. Dans le « village planétaire », le temps uniforme de la modernité s'oppose à une perception du monde ancrée dans des croyances ancestrales. Dans cette guerre des valeurs, l'islam s'est affirmé comme l'opposant le plus virulent à l'hégémonie occidentale. D'abord, parce que le monde musulman subit politiquement la suprématie de l'Occident. D'autre part, ses valeurs et codes contredisent le monopole mondial de la pensée unique et offrent des nouvelles perspectives d'émancipation et de reconnaissance. En réussissant une improbable connexion entre religion et modernité avancée, les terroristes portent un combat politique sur le domaine du symbolique, mis en scène avec les moyens de la modernité, ceux-là même censés promouvoir la prétendue domination morale et matérielle de l'Occident. Apôtre de la violence absolue, ils offrent un spectacle tout aussi extrême, où la mort s'offre le premier rôle. Les terroristes islamistes jouent de cet écart de temporalité, en transportant ce combat sur les affects psychologiques occidentaux.
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