Thèse soutenue par Nicolas Becquet, sous la direction de Monsieur Philippe Nelidoff
le 12 décembre 2016
14h00
Arsenal
AR 236
Intitulé de la thèse : "Le maintien de l'ordre à Toulouse du Directoire à la Troisième République (1795-1884)"
Le Centre Toulousain d'Histoire du Droit et des Idées Politiques (CTHDIP) a le plaisir de vous informer que Monsieur Nicolas Becquet, doctorant sous la direction de Monsieur Philippe Nelidoff, a soutenu sa thèse avec succès sur le sujet suivant : "Le maintien de l'ordre à Toulouse du Directoire à la Troisième République (1795-1884)".
Résumé
Cette étude sur le maintien de l’ordre, centrée à la fois sur Toulouse (capitale méridionale) et sur le XIXe siècle ("Siècle des Révolutions"), pose avant tout la question des continuités et des ruptures relatives aux missions, aux moyens et aux acteurs de cette partie du service public. Entre acculturation politique du peuple, développement de la culture démocratique du pays (avec notamment l’instauration du suffrage universel masculin en 1848) et redéfinition de la place de l’individu en tant que membre du corps social et sujet de droit, le XIXe siècle fut une longue période de mutations politiques, institutionnelles, sociales, économiques, culturelles, religieuses, scientifiques, technologiques, etc., tous éléments qui contribuèrent, d’une manière ou d’une autre, à modifier profondément les rapports entre la société et l’Etat. L’ordre, la paix et la tranquillité publics étant autant de besoins fondamentaux indispensables à la pérennité et à la prospérité de toute société, l’évolution de la structure sociale, de ses attentes, de ses fonctionnements et de ses règles, soulève, dans le même temps, certaines interrogations quant à l’évolution des moyens et des modalités du maintien de l’ordre public. Mission éminemment régalienne, le maintien de l’ordre occupa une part importante de l’activité administrative au cours de ce siècle troublé. Activité dont résulta la production, tant au plan local que national, d’une importante documentation administrative, aujourd’hui consultable aux archives. L’étude et le dépouillement des sources historiques toulousaines permirent ainsi de montrer que, malgré l’éloignement de la ville-rose des turpitudes politiques et sociales parisiennes, la capitale méridionale n’en fut pas moins confrontée à de vives tensions qui, en bien des occasions, menacèrent l’ordre public local et, subséquemment, régional. Face à ces menaces et à l’instabilité chronique de la période étudiée (1795-1884), les acteurs, les moyens et les modalités du maintien de l’ordre semblent n’avoir que peu évolués, permettant ainsi de souligner l’important contraste entre d’un côté un siècle mouvant sous presque tous les rapports, et de l’autre, des enjeux et des moyens du maintien de l’ordre public qui, dans l’ensemble, furent frappés du sceau de la stabilité.
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